Enfin plus d’exigence pour la gestion des déchets du bâtiment
La nouvelle loi va renforcer la surveillance
On le sait, le bâtiment est un grand producteur de déchets.
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire a été publiée au JO du 11 février.
Le « diagnostic déchets » était jusqu’à présent réservé aux opérations de démolitions et pour certaines opérations. Le nouveau texte, qui renvoie à un décret à paraître ultérieurement et qui devra en définir les modalités concrètes, fixe les grandes orientations de ce nouveau diagnostic.
“Les informations nécessaires relatives aux produits, matériaux et déchets en vue, en priorité, de leur réemploi ou, à défaut, de leur valorisation, en indiquant les filières de recyclage recommandées et en préconisant les analyses complémentaires permettant de s’assurer du caractère réutilisable de ces produits et matériaux. Il comprend des orientations visant à assurer la traçabilité de ces produits, matériaux et déchets. En cas d’impossibilité de réemploi ou de valorisation, le diagnostic précise les modalités d’élimination des déchets”.
Elargi aux travaux de réhabilitation, plusieures questions restent en suspens: quelles compétences requises pour les diagnostiqueurs, quels sont les types de travaux concernés, quelles informations et quelles obligations ?
L’inertage en question
La nouvelle loi demande également au gouvernement de réfléchir à une feuille de route sur l’inertage de l’amiante. Quelles sont les alternatives à l’enfouissement existantes et quels sont les modalités nécessaires ? Le gouvernement a jusqu’au 1er janvier 2022 pour donner sa réponse.
On le comprend aisément, il s’agit d’un enjeu de santé public. Et depuis peu, tout le monde en est enfin convancu: la santé n’a pas de prix, n’a pas de coût, elle est plutôt un investissement utile et « rentable ».